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Nouvelle-Aquitaine (Dordogne) La tuberculosebovine inquiète

La Dordogne est un des départements hexagonaux les plus touchés par la maladie.

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Avec 27 foyers détectés en 2015, 18 cas enregistrés depuis le début de l’année, la situation de la Dordogne reste préoccupante en matière de tuberculose bovine. « Cette maladie fait l’objet d’une attention particulière, car ses zones d’apparition sont récurrentes, » a précisé Patrick Dehaumont, directeur général de l’alimentation au ministère de l’Agriculture, qui a rencontré les acteurs de la filière bovine le 20 septembre, à Périgueux. Contrairement à l’influenza aviaire, la tuberculose bovine est une maladie au long cours. « Son éradication n’est pas envisagée avant dix ou quinze ans. Il ne faut pas baisser la garde. Chacun doit rester mobilisé sur le sujet. Le dépistage systématique doit être poursuivi », a ajouté Patrick Dehaumont.

Un référentiel de bonnes pratiques

Les causes de l’importance de cette épizootie en Dordogne sont encore mal connues. C’est un problème ancien dans un département où le nombre de troupeaux - autour de 3 800 - demeure important. Pour lutter contre la maladie, le représentant de l’État appelle à renforcer les mesures de biosécurité. Un référentiel des bonnes pratiques est en cours d’élaboration. Protection des bâtiments, accès à l’eau et aux bâtiments, utilisation de bottes… Autant d’éléments qui doivent contribuer à éviter l’entrée d’éléments pathogènes dans les élevages. Des efforts « techniques » et « financiers » vont être demandés à la filière. « Un accompagnement économique des éleveurs reste à définir », a précisé le directeur général de l’alimentation.

Par ailleurs, des actions doivent être engagées pour éviter la contamination par la faune sauvage. « Un arrêté est prévu dans ce sens », a indiqué Patrick Dehaumont. Les blaireaux, vecteurs de la maladie, pourraient être soumis à des campagnes de piégeage dans les zones infectées. En attendant, la traditionnelle campagne de prophylaxie sera menée dans le département en fin d’année. L’État souhaite faire valider au niveau européen le test Interféron, qui permet un dépistage précoce dans les cheptels.

 

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